31/01/2021

Entretien avec...ADAMOU Salomon

 

        Pour ce deuxième numéro de notre rubrique "Entretien avec..."  nous avons reçu comme invité ADAMOU Salomon, Surveillant Général Adjoint de la Paroisse de Ngaoundéré. Avec lui nous avons parlé de son bilan en mi-parcours à la tête de la JEA de cette paroisse, recueilli son avis sur la gestion du mouvement au national et pleins d'autres sujets. L'intégralité de l'entretien.

Jeunesse Evangelique Africaine. Flambeaux et Lumières

Bonjour SGA ADAMOU Salomon et merci d'avoir accepté notre invitation

        Bonjour et merci beaucoup pour le privilège que vous m'accordez en ce jour pour cet interview.


D'entrée de jeu déjà, qui est ADAMOU Salomon? Est-ce que vous pouvez vous présenter pour nos lecteurs qui sont de plus en plus nombreux ?

        Alors, à cette question je dirai que ADAMOU Salomon, est un jeune; un jeune célibataire qui persévère à l'église Union des Églises Évangéliques au Cameroun (UEEC) de Mbideng. Et dans cette église je suis Chef de Troupe, Secrétaire Général au niveau du Département de la Jeunesse, Moniteur à l'école de Dimanche (chef de section pré-adolescent) et enfin Surveillant Général Adjoint au niveau de la paroisse de Ngaoundéré. 


Nous allons nous intéresser à votre casquette de CT de l'eglise de Mbideng et à votre position de SGA de la paroisse pour vous demander comment se porte le mouvement JEA, d'abord au niveau de votre église et ensuite dans toute la paroisse ?

        Bien, s'agissant de l'église de Mbideng, le mouvement se porte bien pour le moment; la grâce de Dieu nous accompagne. C'est vrai que nous sommes au début d'une année avec des défis à relever et des projets à réaliser, mais je pense que dans l'ensemble nous sommes sur des bonnes pistes et la troupe se porte merveilleusement bien.

        Aussi du côté de la paroisse, d'une manière générale, le mouvement se porte bien également. Toutes les églises (ou toutes les troupes, ndlr) sont à pied d'œuvre pour rattraper le retard causé par la COVID et relever certains défis qui se présentent à elles. Donc dans l'ensemble, je peux dire que le mouvement au niveau de la paroisse se porte bien.


Bonne nouvelle. C'est votre deuxième année à la tête de la paroisse de Ngaoundéré en tant que SGA, nous aimerions savoir quel est votre bilan et que prévoyez-vous faire de plus pour le mouvement dans cette paroisse?

        Effectivement c'est ma deuxième année à la tête de la paroisse en tant que Surveillant Général Adjoint. S'agissant donc du bilan de ma première année, c'est vrai que je faisais mes premiers pas déjà dans la posture du Surveillant, mais gloire soit rendu à Dieu nous (son équipe et lui, ndlr) avons eu a tenir une formation des chefs et cheftaines l'an passé, juste avant le coronavirus. On a eu à former les chefs, les cheftaines et même les comités. Et aussi pour le compte de l'année 2020 il était prévu également un recyclage des chefs et cheftaines après le Camp Rallye, mais malheureusement nous sommes rentrés en confinement, et ça a bloqué toutes ces activités (Recyclage et Camp Rallye) et nous n'avons pu les réaliser.

        S'agissant de cette année, nous comptons recycler les Comités, parce qu'il y a eu de changements au niveau des Comités dans certaines églises. Cela permettra aux anciens Comités de se recycler et aux nouveaux de se former. Nous avons également le Camp Rallye, en préparation déjà dans des églises, qui se tiendra à Gada-Mabanga sous le thème "Bâtir une vie de sanctification" . Et après cela nous comptons cette année voir comment mettre sur pied un calendrier des Jeux bibliques pour permettre aux uns et aux autres de partager leur expérience dans le domaine d'étude de la Bible. Nous allons donc lancer cette compétition dans les églises et voir si on peut l'étendre jusqu'à la paroisse. Tous ceci s'ajoute donc aux séminaires de formation que nous prévoyons faire, parce que cette année nous voulons qu'il y ait suffisamment de formation au niveau des membres, des Chefs de Patrouille et même jusqu'au niveau des Comités. Voilà donc en bref le bilan de qui s'est passée et ce que nous prévoyons faire.


Nous vous souhaitons bon vent dans la réalisation de ces projets. Toute autre chose à présent SG, nous voulons recueillir votre avis sur la situation du mouvement JEA dans notre pays. La gestion du mouvement est-elle bonne ?

        Merci beaucoup pour cette question. Pour ma part je trouve qu'au niveau national nous avons beaucoup à faire. Je ne dirai pas que ça ne marche totalement pas, mais il y a beaucoup à faire encore, parce qu'aujourd'hui lorsqu'on essaye de voir le fonctionnement générale du mouvement, ce sont seulement des églises et des paroisses qui se battent à se former et même à interpréter les manuels à leur manière. Et comme deuxième remarque, je dirai qu'il manque énormément de formation et d'encadrement. Le Bureau national (le CDN, ndlr) n'a pas émis des stratégies d'encadrement, de formation et d'harmonisation du travail, ce qui amène du désordre. Chaque paroisse et chaque église fonctionne comme bon lui semble. Tout ceci m'amène à dire que la JEA du Cameroun, bien que vieille, est comme un enfant handicapé.


Au vu donc de ce diagnostic pas très agréable, que faut-il faire de concret pour faire rayonner la JEA dans notre pays ? Ou je veux dire, quels médicaments voudriez-vous prescrire à ce malade pour le sortir de son handicap ?

        S'agissant de ce que je peux émettre comme suggestions pour remédier à cette situation, je dirai qu'il faut des descentes dans des églises et des paroisses. Et même s'ils ne peuvent pas faire le tour de toutes les églises et les paroisses, qu'ils convoquent des formations au niveau national et également au niveau des districts pour former les Surveillants et les Chefs; ainsi ces derniers iront au niveau de leur troupes et mettre en œuvre les acquis de la formation. Il faut également des séminaires de recyclage de temps en temps. D'abord la formation. 

Et ensuite, il faut aussi des projets innovants, parce que sans projet on ne peut pas avancer. Un mouvement comme la JEA demande beaucoup des projets. Des projets dynamiques, et non pas des projets montés à la hâte. On ne doit pas seulement se contenter des Camps rallye et camps de brousse. Autrement on ne va pas avancer. J'entends quoi par projet ? Je peux prendre un exemple simple: on peut organiser des compétitions des Jeux Bibliques; des compétitions entre les meilleures troupes des paroisses au terme de leurs différents camps rallye. Cela donnera encore plus de motivation aux troupes.

Et pour un dernier point, il faut que le Bureau National de la Jeunesse pense à créer un bureau spécial ou un siège pour la JEA; un endroit où on peut s'approvisionner en matériels du mouvement.


Vous avez suggéré des rencontres dans vos précédents propos, et justement nous avons suivi dans les coulisses q'une rencontre des SG est en préparation. Est-ce que quelque chose de positif sortira de là, puisque ce genre de rencontre a été fait en 2017 mais sur le terrain rien de concret n'a été observé ? Est-ce que vous avez des attentes particulières ?

         Je crois que cette rencontre vient à point nommé au vu de ce qu'on s'est dit. Et d'une manière ou d'une autre eux même sont au courant des choses qui se passent. Ils ont pris conscience de la situation dans laquelle nous sommes entrain de traverser. Et j'attends de cette rencontre là qu'on nous mette sur table des projets; des projets innovants pour cette année 2021. J'attends également de cette rencontre des résolutions qui ont été prises lors des assemblées générales du Département de la Jeunesse ou même lors de leurs différentes réunions au niveau national. Et enfin, j'attends de cet évènement un changement, parce qu'effectivement ils ont tenu à faire ce genre de rencontre en 2017, et à un moment donné je blâmais certains Surveillants croyant qu'ils n'avaient pas bien compris le message donné, mais je me suis rendu compte qu'il y avait pas de message du tout. Pour cette année, je ne peux pas prédire s'il y aura changement ou pas, mais nous allons essayer de discuter. Si on se rend compte qu'il y a pas des projets innovants, ce jour là sera donc un moment idéal pour nous autres de s'exprimer sur certains points et même de faire des suggestions à leur endroit. Cette initiative est donc à saluer et nous autres serons là pour écouter ce qu'ils ont à nous dire, discuter s'il y a à discuter, approuver ensemble s'il y a des choses à approuver.


Vous etes un homme à plusieurs casquettes: CT, SGA, Moniteur de l'EDD et Sécretaire Général du CDE. Parlons de votre rapport avec votre hiérarchie. D'abord entre vous en tant que CT et le CDE et puis entre vous en tant que SGA avec votre principal et puis enfin avec le SGN. Est-ce le courant passe ? La communication est-elle fluide ?

        D'abord avec le CDE la communication passe parfaitement bien. Le CDE permet à tout le monde de donner ses idées et son opinion sur des sujets d'intérêt commun. C'est vrai qu'il peut y avoir des malentendus et des petits problèmes. Ça ne manque pas lorqu'on réunit plusieurs groupes, mais nous sommes entrain de gérer. À chaque fois que je pose mes doléances à son niveau on parvient à les gérer et je fais également la même chose s'il me sollicite. Et donc en ma qualité de CT, mes rapports avec le CDE (Comité de Direction de l'Église, ndlr) sont parfaits.

        S'agissant de ma relation avec mon principal, le SG, tout se passe bien aussi. Il y a la distance qui fait un peu défaut. Il y a des moments où il faut se rencontrer pour discuter sur certains points, mais malheureusement on ne le peut pas à cause de la distance, ce qui fait qu'il faut qu'on s'appellent au téléphone pour discuter. Mais avec tout ceci nous parvenons à nous entendre. 

        Parlant du niveau National, le courant ne passe vraiment pas comme je le souhaite. C'est vrai que j'ai le contact du SG National mais à chaque fois que je fais des suggestions il répond rarement. Je ne sais pas si c'est à cause des occupations ou d'un manque de considération à mon égard ou encore qu'il n'accorde pas de l'importance à mes suggestions. 

Toute autre chose à présent SG. Le monde évolue et le numérique avec. Des personnes ont pensés mettre en œuvre des plates-formes numériques pour la JEA du Cameroun. Nous faisons allusion par exemple au groupe WhatsApp JEA-CMR, les pages Facebook de la JEA du Cameroun et le site internet jeaueec.jimdo.com. Que pensez-vous de ces plates-formes ? L'ouverture sur le numérique est-elle une bonne chose?  est-elle précipitée  ?

        Moi je trouve que la migration vers le numérique est une bonne chose parce que le monde tout entier est entrain de se tourner vers le numérique. Je vois même que nous sommes en retard par rapport aux autres, parce que les autres organisent même des séances de formation et des séminaires en ligne, mais nous, nous sommes encore dans les débuts. Donc pour moi nous n'avons pas précipité les choses. Mais, gloire soit rendu à Dieu aujourd'hui nous avons toutes ces plates-formes WhatsApp, Facebook et même le site internet. Maintenant le problème c'est au niveau des jeunes, qui n'ont pas toujours, de nos jours, des matériels pour pouvoir se connecter. Mais je crois qu'avec le temps et vu les choses qui se passent, nous allons pouvoir tous s'intégrer dans ces plates-formes là. Aujourd'hui le numérique est une chose qu'on ne peut pas s'en passer et si la JEA du Cameroun a pensé à faire ce genre d'innovation, je ne peux qu'applaudir les efforts fournis. Aux autres maintenants de s'arrimer et de faire de leur mieux pour pouvoir y touver de l'intérêt. Personnellement ces projets me donnent de la joie au cœur. 


Nous sommes arrivés au terme de cet entretien. Est-ce que vous avez un mot pour la fin ?

        Mon mot de fin c'est beaucoup plus des encouragements à l'endroit de l'équipe de la rédaction. Je vois que vous êtes entrain de fournir véritablement du bon travail. Que le Seigneur vous bénisse et qu'Il continue d'œuvrer en vous, afin que nous puissions ensemble porter notre mouvement au sommet. Et je vous encourage également à redoubler de l'effort. Certainement beaucoup chercheront à vous décourager et beaucoup ne s'intéresseront pas à votre travail. Mais je suis sûr que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre l'achevera jusqu'à la fin. Je tiens à vous remercier pour l'importance que vous avez eu à mon égard en m'invitant dans votre programme et en me donnant la possibilité de m'exprimer et donner mon point de vue sur le fonctionnement du mouvement. 

Merci beaucoup pour avoir honoré notre invitation SG.

    Merci à vous également et bonne suite de l'aventure. Que le Seigneur vous bénisse !


Visitez notre site web à ce lien Mouvement Flambeaux et Lumières du Cameroun et ne manquez plus aucune infos sur le Mouvement J.E.A. du Cameroun.

03/01/2018

L'HISTORIQUE DU MOUVEMENT JEA


I/ CREATION DU MOUVEMENT
   Le Mouvement FLAMBEAUX-LUMIERES est né en 1937 à Weston (Illinois) aux Etats-Unis sous l’appellation de Christian service Brigade (Brigade service chrétien). Son fondateur se nomme JOE COUGHLIN (1919-2005).

LES 10 BASES DE LA BRIGADE
Quels sont les éléments essentiels qu’un ministère pour les garçons doit avoir?
1. Le Seigneur Jésus-Christ est la raison centrale pour la brigade.
L’objectif est de voir chaque garçon développer une relation personnelle avec Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur.
2. La Parole de Dieu
Les Ecritures sont au centre de la Brigade. Inspirées de Dieu et nécessaires pour la croissance, on peut lire, étudier, mémoriser et appliquer la Parole de Dieu.
3. L’église
L’Église locale est la base de la Brigade. Les programmes sont réalisés exclusivement pour les jeunes de l’église.
4. L'ingrédient essentiel : Hommes
Les hommes chrétiens sont les moyens de la Brigade – Un engagement pour Jésus-Christ comme Seigneur – Une préoccupation pour les jeunes – Disponibilité
5. Garçons
Les Garçons deviendront des hommes. Les garçons sont le ministère de la Brigade. Ils sont essentiels dans le royaume de Dieu. La Brigade est le lieu unique ou le garçon apprend et grandit.
6. Groupe Dynamique
Etre ensemble avec d'autres du même âge, sous la direction compétente favorise un esprit d'appartenance.
7. Action Déterminée des Activités de la Brigade—
a. Avoir l’âge adéquat
b. renforcer le caractère
c. Construire des relations amicales
d. Défi
8. Accomplissement
Chaque garçon est impliqué dans un plan de développement personnel: il grandit physiquement, mentalement, socialement, et spirituellement. (Luc 2:52).
9. Développement du leadership
La Brigade développe un leadership serviteur (présent et futur) pour l’église. Adultes et jeunes sont formés à servir le Christ.
10. Opportunité de service
La Brigade a été créée pour donner l’opportunité aux garçons de faire quelque chose pour le Christ.”
NB : A l’ origine, la brigade se composait uniquement de garçons et ne regroupait pas les filles.

II/ LE MOUVEMENT ET SON EXPANSION
        De par son dynamisme, la brigade va très rapidement s’étendre et atteindre l’Afrique en 1953 par le Tchad, le Cameroun, le Gabon, la Centrafrique, le Kenya…et ce n’est qu’en 1960 que les premiers échos parviennent en Côte d’Ivoire d’abord avant de s’étendre sur Bobo-Dioulasso au Burkina en 1973.Le Sénégal est entré dans le Mouvement en 1998 grâce à l’appui des chefs du Burkina.
        En France, le Mouvement prendra le nom de : Mouvement des Flambeaux et Claires Flammes. En 1962, Claude Harel revient de deux années passées en Afrique. Au cours de ce séjour au Tchad, il a eu l’occasion de rencontrer les responsables d’un groupe de scouts évangéliques, les «Flambeaux et les Lumières». De retour en France (1963), Claude réunit un groupe d’amis (de France, mais aussi de Suisse et de Belgique) autour de lui pour imaginer et expérimenter à quoi pourrait ressembler les réunions de ce type de Mouvement de scouts évangéliques.
        Emmanuel Bloch, habitant Lausanne, a participé aux réflexions alsaciennes et c’est ainsi qu’est né le
groupe de Lausanne en 1964, premier groupe Flambeaux de Suisse. Il sera suivi en 1968 du groupe de
Vevey et de plusieurs autres. Un grand développement du Mouvement a eu lieu depuis les années
1980 en Europe, en Afrique et en Amérique. Des troupes semblables existent donc en Suisse, en
Belgique, aux Etats-Unis, au Canada, aux Philippines, au Tanganyika, etc.

III/ EVOLUTION DU MOUVEMENT EN AFRIQUE
        En Afrique, la brigade prend le nom de Jeunesse Evangélique Africaine (JEA). La Jeunesse Evangélique Africaine (J.E.A.) est une oeuvre évangélique groupant des jeunes d'Afrique dans des troupes contrôlées chacune par une église locale. La J.E.A. se divise en quatre branches: les Flambeaux (garçons de 12 à 18 ans), les Sentinelles (garçons de 8 à 11 ans), les Lumières (filles de 12 à 18 ans) et les Petites Lumières (filles de 8 à 12 ans). Les principes de ces quatre branches sont identiques.
        Le mouvement de la jeunesse évangélique africaine a été construit sur la base inébranlable : Jésus-Christ. Puis vient la Parole de Dieu, car c'est par elle que tout membre du mouvement apprend à connaître le Seigneur et à vivre pour Lui. L'Église vient ensuite car le mouvement fait partie de l'Église et ne peut exister sans elle, puisque c'est elle qui aidera les membres à se conduire, à connaître le Seigneur Jésus.
Flambeaux et Lumières
Insigne du Mouvement
Les noms:
  • "Les Flambeaux" sont tirés de Philippiens 2:15 "...Brillez comme des Flambeaux dans le monde..." Le nom Flambeau est attribué aux garçons.
  • "Les Lumières" sont tirés de Mathieu 5:16 "...Ainsi que votre Lumière luise devant les hommes..." et  d’Ephésiens 5 :8 "Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumières dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière!". Le nom Lumière est attribué aux jeunes filles.
Pour plus de connaissances sur le mouvement, veuillez visiter le site internet du Mouvement Flambeaux et Lumières du Cameroun en suivant ce lien  Cliquez ici

Articles les plus consultés